En matière de football, lorsque l’on parle de Péruwelz, s’il y a un nom qui vient illico presto à l’esprit, c’est bien celui de Patrice Meurant. Celui que certains observateurs s’amusent à appeler le sorcier de par les excellents résultats qu’il obtient au fil des saisons est la «partie visible» d’un club de Péruwelz qui a su renaître de ses cendres après avoir été happé par feu Excelsior Mouscron. Car au sportif répond un comité qui est parfaitement à la hauteur.

Des dirigeants qui avaient depuis quatre ans dans le coin de leur tête l’idée d’offrir à l’ensemble de leurs affiliés des installations dignes de ce nom. Car la Verte Chasse, sa tribune datant de 1928 et ses vestiaires avaient vécu et bien vécu et il était plus que temps d’amener un vent nouveau sur un stade que les clubs visiteurs qualifiaient de «coquet, sympa mais dépassé.» Un projet a donc germé chez Gianni Zanatta, le président du club, et tous ses compères du comité péruwelzien. «Le souhait de disposer de nouvelles infrastructures est né il y a de cela quatre ans, explique Gianni, au moment où le Péruwelz FC a en réalité vu le jour suite à la cessation du matricule du Racing à Mouscron.»

Ni trop grand ni trop petit!

En quatre ans, le projet a mûri et il a abouti à un bâtiment à la taille raisonnable, ni trop grand ni trop petit, bien pensé et qui semble, à première vue, très fonctionnel; à confirmer maintenant à l’utilisation! Mais les infrastructures ont très clairement de l’allure. «Le projet consistait dans la réalisation d’un complexe sportif comprenant une tribune, une cafétéria, des vestiaires, un bureau, une salle de réunion et des locaux techniques, raconte Bertrand Feys, architecte d’Atelier 2F, le responsable du projet. La particularité de ce chantier est que l’on n’a pas souhaité toucher à l’implantation des terrains. Du coup, l’infrastructure se devait de se trouver entre les surfaces de jeu, ce qui ne nous offrait que la possibilité de construire un édifice en forme de triangle.» Relativement large au départ, le bâtiment se termine effectivement en coin. «Ça lui donne une belle dynamique, notamment au niveau de la toiture; ce projet ne laissera pas insensible, à mon avis.»

Un projet à 925 000€!

Au rez-de-chaussée, on trouve les locaux techniques et les neuf vestiaires; quatre grands, trois petits pour les arbitres et deux moyens pour les filles. «C’est désormais une norme imposée aux clubs; même chez les plus jeunes, les filles doivent, logiquement, disposer d’un local séparé.»

À l’étage, se trouve une spacieuse buvette qui change de l’actuelle et qui donne accès à une tribune qui compte 300 places assises et à une terrasse qui permettra aux spectateurs de garder un œil sur les terrains situés de part et d’autre des gradins. «En offrant cette double visibilité, on répond aussi à la vocation sociale du club qui souhaite favoriser la formation des jeunes, dit encore Bertrand Feys. En n’ayant pas uniquement la tribune tournée vers le terrain principal, on veille également à mettre en avant les équipes d’âge du club en même temps que les seniors.»

Reste à évoquer le coût de ces installations. Malgré la difficulté rencontrée d’entrée de chantier avec un terrain plus délicat que prévu et donc le placement de pieux à enfoncer plus profondément, l’enveloppe prévue a été respectée. Le bâtiment présentant une surface de 1163 m2 a coûté 925 000€. Deux tiers de la somme vient de subsides de la Région wallonne, la ville de Péruwelz a participé au projet à hauteur de 100 000€ alors que le club a emprunté 135 000€. À cela vient s’ajouter la participation des sympathisants du club. «On a fait appel à souscription pour contribuer à la construction de la tribune, précise Paul De Bom. On a donc vendu des briques pour permettre aux acheteurs de figurer au mur d’honneur de nos nouvelles installations. À travers cette démarche, on désire que nos supporters, nos sympathisants, nos sponsors et les citoyens péruwelziens s’approprient le lieu.»

Il restera maintenant à le protéger au mieux du vandalisme. Une présence humaine sera donc assurée: «On va réhabiliter un container-habitation pour y placer un concierge avec un chien de garde. Pouvoir compter sur une présence humaine en permanence est le seul moyen d’éviter les actes malveillants», confie le président dont le bâtiment sera protégé aussi par des systèmes d’alarme et de vidéosurveillance.

 

Présentation de la tribune : Album 1

Présentation de la tribune : Album 2